Tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas fait un petit portrait d’acteur. Avec sa nomination aux Oscars pour Gone Girl, j’ai eu envie de parler de la carrière de Rosamund Pike. Souvent, qu’une actrice Anglaise ne soit reconnue que lorsqu’elle joue dans un film américain me frustre énormément… Mais il faut avouer que pour ce film-là, les éloges sont nécessaires, et sa révélation n’en est que trop tardive.
La première fois qu’elle a vraiment eu une visibilité, c’était dans Meurs un autre jour. Une énième James Bond girl secondaire qu’on oublie dès que le film est fini. « Qui ça ? Ah, la blonde un peu flippante, ouais… » Ensuite, elle enchaîne les seconds rôles dans des productions américaines… Rochester, le dernier des libertins est totalement passé à côté de l’idée même de libertin. Même le téléfilm de Casanova valait plus le coup x’D. On pense à Fugitive Pieces, La faille… rien de bien mémorable. Elle allie apparitions américaines et productions anglaises. Cantonnée aux rôles de trophy wife ou de la femme à sauver, on ne peut pas dire qu’elle ait l’occasion de démontrer ses talents.
Il y a eu Orgueil et Préjugés où elle jouait l’une des sœurs Benett aux côtés de Keira Knightley et Carey Mulligan entre autres, pas la plus présente, mais dégageant un charme indéniable. Mais ce sont surtout ses rôles dans An Education et Made in Dagenham qui la font se faire remarquer à mes yeux. Dans An Education, elle a l’air tellement perdue et superficielle, mais avec cette naïveté comme on peut s’y attendre d’une blonde :’D. Dans Made in Dagenham, même si elle n’a qu’un rôle secondaire, ses scènes sont tellement touchantes que sa prestation est tout de suite remarquable. Quelle force dans une petite scène de 3 minutes. Son côté anglais dramatique n’est plus à prouver. L’autre surprise était dans Le monde de Barney, le film tout d’abord tout en émotion, mais où son rôle avait enfin une véritable consistance. Petite anecdote, elle a refusé le rôle de Rita Skeeter (Harry Potter) à l’époque. C’est le genre d’actrice à qui les films d’époque (quelle qu’elle soit) vont très bien.
On oublie rapidement Jack Reacher ou encore Clones, et encore plus La colère des Titans (ohlala, même si Andromeda était coolie, le film était un désastre), mais ça lui donne un peu de crédit dans les films d’action en plus de James Bond. On ne comprend pas trop ce qu’elle est allée faire dans Johnny English le retour ni Drôles d’oiseaux, mais bon, c’est passé… Si c’est le thriller Gone Girl qui la dévoile au grand public, là où elle brille le plus (ou alors c’est juste ma préférence personnelle :’D), c’est dans les films anglais grand public avec une véritable histoire de vie derrière. Je pense à Hector and the Search for Happiness (où elle retrouve un Simon Pegg comme on ne l’a jamais vu après Le dernier pub avant la fin du monde) ou encore What We Did On Our Holiday (avec David Tennant comme dans Single Father) et même ses 3 minutes d’apparition dans A Long Way Down sont plus agréables à regarder que les films américains. N’oublions pas de mentionner son passage éclair à la télévision anglaise Women in Love, qui lui permet de montrer une plus grande palette de jeu que ce qu’on a pu voir…
Bref, ça s’annonce bien pour elle en tout cas, j’espère qu’elle va remporter l’Oscar, je la soutiens à fond :’D. J’ai hâte de voir The Moutain Between Us prévu pour je ne sais pas quand, mais avec Charlie Hunnam :’D.
Je me suis dit qu’avec la sortie de Gemma Bovery, c’était une belle occasion de revenir sur sa carrière à la petite Arterton. J’avais vu un film en 2007 (ça remonte un petit peu) titré St Trinian’s. Et j’étais totalement tombée amoureuse de la « head girl » de ce film. Avec son style bien à elle, sa présence à l’écran, et sa mignonneté, c’était bon. J’avais donc découvert Gemma Arterton. Dans une interview, elle avait dit que pour le rôle, on lui avait demandé si elle savait faire un accent posh si c’était possible, et elle a répliqué que bien entendu, car elle avait ses études à la fucking Royal Academy of Dramatic Art :’D. Pour moi, il s’agissait d’une comédie de seconde zone (malgré la présence de Colin Firth et de Rupert Everett) et personne n’allait percer (dire qu’il y avait Juno Temple, Jodie Whittaker, ou encore Lena Headey), donc je ne nourrissais pas vraiment d’espoir à l’idée de la revoir. Et pourtant ! Suivirent des mini-séries comme Lost in Austen (que je vais me refaire, tiens, c’était vraiment sympa) ou Tess of the d’Ubervilles (ou quand mon aversion pour Eddie Redmayne a débuté), et puis son rôle de James Bond girl (inutile, mais avec un nom super classe, Strawberry Fields quoi) qui l’a fait connaître à un plus large public. Enfin, elle a plutôt servi de décoration, comme dans The Boat That Rocked ou Rock’n Rolla, mais c’était un peu de présence à l’écran. Là où elle s’est avérée être le plus inutile, c’était dans Prince of Persia ou dans Le choc des Titans, quand on espère que la princesse ne va pas seulement se faire sauver mais qu’elle va s’activer aussi un peu. Que nenni.
Heureusement qu’à côté, elle a fait dans le pur british avec La disparition d’Alice Creed puis Tamara Drewe. C’est grâce à ces films (et toujours et encore à St Trinian’s :’D) qu’on a pu se dire que ce n’est pas qu’une belle actrice et qu’elle a du talent (comme tous les Britanniques, reconnaissons-le), et qu’elle a pu se détacher du rôle de trophée. Tamara Drewe reste à ce jour son meilleur rôle, un peu paumée, mais toujours innocente même dans sa manipulation. Il y a eu des rôles oubliables comme dans Byzantium ou Runner Runner, un second rôle beaucoup plus agréable et uplifting dans Song for Marion, au film d’action assez divertissant dans Hansel and Gretel, et maintenant il y a l’incursion dans le cinéma français. Dans Gemma Bovery, autre adaptation d’un roman graphique de Posy Simmonds tout comme Tamara Drewe, il y a ce mélange de charme anglais et de pseudo intellectualisme français. A comprendre, c’est esthétiquement beau, mais il y a quelques longueurs vides regrettables… Mais elle est vraiment magnifique dedans, et la caméra d’Anne Fontaine la filme vraiment sous toutes les coutures. En plus, elle a appris (très superficiellement à mon avis x’) le français pour le coup, et elle s’en sort très bien. Maintenant, elle s’est pris un agent à Paris, donc ce serait bien si elle marchait comme Kristin Scott Thomas *huhu*. Arterton aimerait une carrière à la Rachel Weisz, et ça peut commencer à en prendre le chemin… Malheureusement, je doute qu’elle atteigne son stardom un jour ‘-‘.
J’ai hâte de la voir en tout cas à l’affiche de la comédie musicale Made in Dagenham (oui, oui, tiré du film, elle reprend le rôle de Sally Hawkins) l’histoire vraie, qui va ouvrir à West End début octobre. Elle n’a jamais fait de Broadway avant et semble n’avoir chanté que dans un karaoké (ça s’entend dans sa voix, c’est pas une super chanteuse x’D)… Mais on s’en fiche, ça a l’air super coolie !! Et prochainement, elle sera à l’affiche de A Hundred Streets (avec des gens comme Idris Elba ou Samantha Barks, mais je pense que ce sera un film chorale où ils ne se croiseront même pas x’).
En ce moment, j’ai des bonnes surprises avec James Van Der Beek. Dans Friends With Better Lives par exemple, ou même dans ses participations dans des films. Van Der Beek c’est Dawson Leary, avec son large front, son obsession de sa meilleure amie, la chambre que chaque ado voulait avoir (en plus de celle de Hé Arnold !) avec une porte qui donnait sur le mi-toit, et le héros mièvre par excellence. Mais c’est aussi le cerveau du film Les lois de l’attraction (lui et Ian Somerhalder dans le même film, c’est la quintessence des jeunes Américains de l’époque, à la Cruel Intentions x’D) ou encore plus récemment l’ex de Robin Sparkles dans How I Met Your Mother… Il a bien vécu ce petit. Récemment, il est passé chez Jimmy Fallon et il avait l’air vraiment épanoui et ravi haha. Il racontait comment il avait raté sa première audition pour Law & Order où son CV s’était retrouvé dans la poubelle 5 min après qu’il soit sorti (alors qu’il avait dû rentrer dans la pièce parce qu’il avait oublié quelque chose).
On parle d’abord de Friends With Better Lives qui marche plutôt bien sur CBS (probablement grâce à la petite vid exclusive de Funny or Die avec Brooklyn Decker, mais bon). Petite sitcom plutôt sympa avec un casting où l’alchimie passe bien. C’est assez cliché, pas mauvais mais pas bon non plus, un groupe de trentenaires bien posés, qui est à un point de leur existence où il faut qu’ils réévaluent leurs vies. Alors ouais, l’humour facile des perches gigantesques pour les sous-entendus de nature sexuelle, mais mis à part ça, l’humour des acteurs me plait. En plus, le fait que les deux personnages principaux soient des obstétriciens, ça laisse une porte ouverte à de nombreuses blagues (encore plus faciles du coup :’/). C’est là qu’on voit que Van Der Beek a fait du chemin. De l’idole des jeunes à un acteur qui a gagné ses galons en comédie. J’espère en tout cas que la série va un peu durer quand même… Ou du moins, tenir sa première saison.
Mon point de vue sur lui a changé depuis Don’t Trust the Bitch in Apartment 23 bien sûr x’D. Soit c’est extrêmement stratégique d’avoir accepté de réinventer son caractère, ou alors ça montre une véritable originalité (et des tripes x’). Une version totalement loufoque de James Van Der Beek. Certes, c’est encore une fois grâce à Funny or Die (elle est énorme cette vid de Joshua Jackson aussi :’D) qu’il a décroché ce rôle ou sinon il aurait continué dans le drama. RIP cette série que j’avais trouvée géniale, les trois protagonistes étaient tout simplement excellents, l’idée en elle-même changeait des sitcoms de colocs habituelles. En vrai, j’ai pensé à lui car j’étais tellement surprise de le voir dans Labor Day. Etrange de penser que je l’associe plus à la comédie maintenant plutôt qu’à un rôle sérieux… Mais il fait partie de ces acteurs qu’on déteste sans savoir pourquoi (enfin, si, à cause de son large front et de son personnage de Dawson x’D) et j’essaye de le réhabiliter :’D.
Je mentionne Mercy rapidement car il avait un rôle récurrent, mais qu’est-ce que la série était… voilà x’). Mais en soi, c’était très répétitif, la série voguait sur cette mode des shows médicaux et n’apportait rien de nouveau. En espérant que 2014 soit l’année du Beek !
Je suis tombée récemment sur son court-métrage (mis en avant par Virgin Media Shorts) Little Larry, et ça m'a fait repenser au personnage. Andrew Lee Potts... C'est vrai, il n'a pas fait beaucoup de choses connues. Mais c'est l'intérêt, non ?
Déjà, c’est un Anglais. Donc il a la classe. Il a commencé très jeune, sans être trop passé par la case théâtre contrairement à beaucoup de British. On a pu le voir dans un épisode de Band of Brothers, mais je ne pense pas qu’il ait marqué les esprits à ce moment là. Puis il a fait d’obscurs films outre-Manche qui n’ont pas dépassé l’espace d’eau. Bref, Andrew Lee Potts, c’est un petit sourire malicieux, une maîtrise de son jeu, une nonchalance anglaise doublée d’une intensité intrigante.
J’admets, ma première connaissance s’est faite avec Primeval (aka Nick Cutter et les portes du temps ou réduit aux Portes du temps en VF x’). Donc tardivement. Mais qui n’aime pas le petit Connor Temple ? Quand il fait son geek tout mignon :’O ?! Quand on chasse le naturel, il revient au galop. Pour dire que tout de suite, on a l’impression qu’Andrew Lee Potts EST Connor Temple. Et du coup, ça donne une certaine authenticité au personnage. Sa maladresse, sa timidité, sa gentillesse, son humour. Le seul problème étant que Primeval ne soit pas très connu (enfin, si, pour une chose, son changement de titre VF ridicule), et le talent du petit Pottsy était donc bien caché. En plus, il jouait un rôle secondaire dans les premières saisons, mais il a carrément pris du galon, et le show tourne désormais autour de lui et d’Abby. Effectivement, les effets spéciaux sont loin d’être top, mais c’est le style anglais et on s’y fait. La série est assez divertissante, même si assez redondante. Du coup, tout repose sur les personnages. On pourrait croire que Connor n’évolue pas, à toujours être dans le rôle du larron, mais au final, il a pris du galon, et on découvre son aspect agent de terrain. En plus, comme Pottsy sort avec Hannah Spearritt sa partenaire de Primeval, ça renforce l’image qu’il soit Connor et elle Abby… Oui, c’est commun que les acteurs d’une série sortent ensemble hihi. Ah oui, il reprend également son rôle dans le spin-off américain Primeval: New World sur SyFy. J’ai pas encore eu le temps de voir ce que ça donnait, mais c’est par l’équipe de Sanctuary/SG en gros.
Ma révélation s’est vraiment faite dans Alice. Ce téléfilm de SyFy en deux parties de 2009 sorti presque en même temps que le film de Tim Burton. Où il jouait un Hatter infiniment plus brillant que Johnny Depp. Le sarcasme comique se substitue à l’excentricité exagéré. Il arrive à insuffler un vent nouveau chez ce personnage connu. Le monde d’Alice est juste hyper moderne. Le concept revisité était carrément plus intrigant qu’une vulgaire adaptation du roman de Lewis Carroll. Non seulement au niveau visuel où on avait des buildings dignes d’un rêve d’Inception, avec la complexité des labyrinthes, mais également au niveau de l’image où les couleurs étaient carrément plus appréciables qu’un sombre Alice au pays des merveilles. Globalement, c’était toujours la même histoire traditionnelle, une Alice qui va sauver Wonderland. Les autres personnages connus vont un peu être librement adaptés. Déjà, plus aucun animal ! Hallelujah ! Les êtres humains de « notre monde » sont kidnappés pour produire des « émotions » qui sont les nouvelles drogues tendance. Hatter est un mec débrouillard beau gosse, qui va devoir se coltiner Alice (j’avoue, bonne alchimie avec Caterina Scorsone) dans sa quête pour retrouver son fiancé (qui s’avère être de Wonderland) qui lui a remis une bague cruciale pour la Reine de cœurs. Alors certes, pas de Helena Bonham Carter, mais une Kathy Bates excellente :’). Dans le style, je suppose qu’on peut dire que c’est un peu comme Tin Man, la version olélé d’Oz avec Zooey Deschanel. Sauf que ce dernier téléfilm était totalement raté alors qu’Alice est super malgré, encore une fois, des effets spéciaux cheap.
C’est sa sœur ^^. J’ai le même bonnet panda \o/.
J’ai ensuite appris qu’il était le fondateur d’une petite boîte de production appelée Keychain. Il réalise des courts-métrages avec des amis (et sa sœur). Ce n’est pas un site contributif comme le hitRECord de notre bien-aimé Joseph Gordon-Levitt, mais la communauté y ressemble un peu. Des artistes de ci et là, Lee Potts se faisant appelé Pottsy (si c’est pas chou) alors que JGL se fait appeler Joe, et qui propose des créations originales. Son premier court, intitulé Blood on benefits est disponible sur YouTube. Et c’est pas vraiment de la gnognotte. Dans un genre slasher, il y a de la tension et j’avoue que c’est pas du tout mon genre. S’il n’y avait pas eu Carey Mulligan dedans, je l’aurais totalement zappé. Mais j’avoue, la réalisation, les « photos », c’est quand même pas mal (puis l’accent anglais :’D). Little Larry (disponible également sur leur site) est beaucoup plus chouette :’).
Ça me fait un peu marrer, comme il joue pas mal dans des mauvais films d’horreur, je zieute de loin seulement ce qu’il fait. Je me rappelle Red Mist, s’il n’y avait pas eu Katie McGrath au générique en plus de lui, jamais je n’aurais regardé. C’était assez nul :’D. Mais Pottsy mérite vraiment de se faire connaître !
Je regardais St Trinian's l'autre soir, et puis comme elle apparaît furtivement dans un rôle totalement décalé à ce qu'on peut voir actuellement dans Game of Thrones, j'ai eu envie de faire un post sur l'actrice Lena Headey.
« I’m actually pretty shy, it’s almost painful sometimes. »
La première fois que j’ai vu un film avec elle devait être Merlin. Tout à fait, le téléfilm de 1998 avec Sam Neill dans le rôle titre, et elle jouait Guenièvre… C’est hyper has-been et je l’avais trouvée sans intérêt et moche x’D. En même temps, c’était sûrement une énième rediffusion sur M6 pendant les vacances de Noël vers le début des années 2000, donc je pardonne facilement ce « truc ». Quelques années plus tard, j’ai eu l’occasion de voir Les Frères Grimm (Brothers Grimm en VO) et je l’avais trouvée super coolie parce qu’elle faisait du tir à l’arc. Terry Gilliam, le réalisateur, la tiendra en partie responsable par la suite de l’échec au box-office de par sa non-notoriété notamment. Pour moi, Les Frères Grimm était en fait le film-test pré L’Imaginarium du Docteur Parnassus (The Imaginarium of Doctor Parnassus en VO). On retrouve déjà des effets visuels colorés et très fréquents, privilégiés au détriment d’une histoire solide. Puis avec du recul, le film n’était pas fait pour être top. Ce n’était pas la mode des mondes fantastiques, Heath Ledger ne traversait pas une bonne passe (même s’il était toujours vivant *sort très loin*), et Matt Damon… ben lui, il était bien x’D. En même temps, il est tellement passe-partout qu’il est crédible dans tous les rôles.
« Don’t forget me. »
Imagine Me & You a été le revirement à 360°. Ou plutôt, la révélation. Opposée à Piper Perabo que j’avais détestée (car trop indécise, et ça m’est resté vu que j’ai toujours du mal avec Covert Affairs), Lena Headey était un souffle de fraîcheur (et j’ai bien aimé ces tatouages, elle en a un tas :’). Sûrement le côté anglais, ai-je d’abord pensé. Mais avec du recul, je pense juste que son personnage de Luce était fait pour être apprécié du public. Belle comédie romantique qui lui a permis de gagner une large fanbase gay. Aujourd’hui encore, je suis persuadée que le film est sorti à cette période pour surfer sur la vague Brokeback Mountain qui avait médiatisé les romances homosexuelles même si les deux long-métrages sont à des lieues l’un de l’autre. En tout cas, l’actrice m’a intriguée, du coup, je me suis intéressée à sa filmographie et comme c’était en 2007, j’avais enchaîné avec 300. Déception du film. Depuis 300,Gerard Butler (et le genre d’adaptation de roman graphique en général) est sur ma liste de « si cet acteur joue dedans, il faut que je prenne des pincettes. » On peut appeler ça un a priori ou de la prudence x’). Headey jouait un personnage fort, ça la changeait vraiment, elle était passable. Mais la déstructuration du film était trop pour moi…
« Smart is sexy. »
Je ne sais pas pour vous, mais j’ai cette fâcheuse habitude de me faire toute la filmo d’un acteur dès que je l’aime bien. Du coup, en patientant pour la série Terminator: The Sarah Connor Chronicles qui était prévue en 2008, j’ai regardé plusieurs de ses films. Dans le lot, Fausses Rumeurs (Gossip en VO) a été l’un de mes favoris. James Marsden, Joshua Jackson, Kate Hudson, Norman Reedus et Lena Headey composaient le groupe principal de jeunes étudiants, dont la dernière grosse rumeur avait mis le feu au campus et avait créé une sale affaire un peu dérangeante. C’est un urban teen movie quoi… En fait tant d’hypocrisie, de mensonges, et de sentiments pas très corrects dans ce film font plaisir à voir :’D. Ce jeu de manipulation/perversion est exquis à observer et elle excellait en la matière. Pour le film, elle avait perdu son accent anglais, ce qui était assez étrange… Dans un tout autre style, The Parole Officer avec Steve Coogan, était l’exemple parfait du film anglais dans les moindres détails. De la maladresse, de l’humour, de la classe, de l’originalité avec de l’ordinaire. Dans un genre plus sérieux, le drame Les Vestiges du Jour (Remains of the Day en VO, une adaptation du roman d’Ishiguro qui est très bon) où elle n’a pas un rôle très important, mais le film est assez poignant. Et enfin… ZE best film, où même si elle n’apparaît que furtivement, son perso coincé est totalement super, St Trinian’s. Disons-le d’emblée, c’est un teen movie. Mais certainement le meilleur teen movie que j’ai vu de toute ma vie avec tous les clichés et tout ce qui fait marrer. Je ne vais pas m’étaler dessus, j’en ferais certainement un billet, mais je voulais juste dire que c’est totalement déjanté, second degré, pas du tout sérieux et que clairement, Gemma Arterton et Russell Brand ont brillé dedans.
« Know your exits. »
Pour T:SCC, entre le sujet de SF, elle, et Summer Glau (Firefly power <‘3), les raisons étaient suffisantes pour vouloir regarder (Thomas Dekker m’avait bien déçue… les anti-héros, non merci). Mais j’ai trouvé la série très moyenne. Autant le début était sympa, autant il y a eu une vraie perte de vitesse dans la seconde partie de la saison 1, et le début de la saison 2 n’a pas vraiment arrangé les choses en accueillant de nouveaux personnages comme Brian Austin Green (encore, Shirley Manson était originale). J’avais été enfin intriguée par les derniers épisodes de la saison 2 et son cliffhanger, mais on ne saura jamais la suite. Il est vrai que les voyages temporels sont toujours synonymes de se brûler les ailes (du moins, même si ce n’est pas un synonyme, ça rime), surtout avec la partie canon de Terminator à la base avec laquelle il faut jongler, mais il ne faut pas être un puriste et voir la série comme une adaptation libre (un peu comme Legend of the Seeker quoi…). Sarah Connor est tellement un personnage emblématique qu’il me semble difficile de remplacer Linda Hamilton dans le rôle. Toutefois, c’est plutôt bien passé, et la mother off all destiny s’en est plutôt bien tirée avec son côté badass. Grâce à ce rôle, elle a acquis une fanbase de geeks, toujours appréciable à avoir dans son camp plutôt que dans le camp adverse.
« I should wear the armor and you the gown. »
Le dernier rôle de sa vie et pas des moindres, Lady Cersei Lannister (dont la coiffure ressemble un peu à celle de Guenièvre d’ailleurs x’) va, je l’espère, la faire connaître à un public encore plus divers. On peut détester Cersei, adorer la détester ou l’adorer tout court, je doute qu’elle laisse indifférent :’). De toute façon, dans cette saga, je n’aime pas les Stark, et les Lannister restent les personnages les plus intéressants à mes yeux même si elle n’en était pas une. Cersei et Jaime sont deux grands incompris ! Game of Thrones était attendue un peu de tous les côtés, par les sériephiles, par les amateurs de fantasy, par les littéraires… Et je ne vais pas m’étendre sur la série mais simplement dire que Headey a visiblement trouvé son antithèses dans le personnage de Cersei. L’actrice semble au contraire délurée avec une touche de style rock’n roll. Et dire qu’elle souffre de dépressions chroniques ponctuelles :’O. On l’imagine pas toujours comme ça. Comme elle le dit si bien sur le ton de la plaisanterie, les spectateurs/fans ont tendance à faire des amalgames entre elle et son perso et ne la traitent pas respectueusement du tout (elle l’a répété dans plusieurs interviews, notamment chez Jimmy Kimmel ou même dans le photoshoot pour Rolling Stones). Ils vont même jusqu’à l’insulter ! Je pense que pour tous ceux qui l’ont vu dans des films/séries avant de la découvrir dans GoT, c’est difficile de ne pas l’apprécier :’). Tant mieux dans un sens, au moins elle est crédible dans son rôle. Au lieu de jouer les héroïnes au fardeau lourd comme le monde, elle interprète les méchants, et Dieu sait que les méchants sont toujours plus admirés.
Il ne faut pas non plus oublier sa petite escale par White Collar (titré visiblement FBI : Flic et Escroc au Québec x’D, je ne sais pas ce qui est le pire avec notre FBI : Agents très spéciaux) où elle jouait une hackeuse professionnelle qui faisait tourner la tête de Mozzie dans un épisode très chouette. Et prochainement, elle sera à l’affiche de Dredd (l’adaptation du comic Judge Dredd), où le rôle titre est tenu par Karl Urban, aux côtés d’Olivia Thirlby notamment. Headey jouera les vilains, si on en croit la BA, ça peut être fun (et étrangement, le film est assez bien noté par les reviews américaines)… mais n’attendez rien de l’histoire. J’espère juste que ce sera meilleur que Total Recall…