Je veux dire, ouais, c’est chouette. Tu as ta commande rapidement, c’est convivial, les prix sont abordables… mais galère-toi pour trouver un endroit te poser pour manger SURTOUT quand il commence à pas faire très chaud ou qu’il vient de pleuvoir. Okay, dans ces cas-là, peut-être qu’il ne faut pas chercher à se restaurer à un food-truck, mais en même temps, il y a souvent moins de queue à ce moment-là. Mais ça reste pratique pour du fast-food ^^.

Donc j’ai essayé Le Camion Qui Fume. L’un des premiers de Paris qui a forgé une bonne réputation au cours de ces trois dernières années. Le camion bouge pas mal, le soir étant principalement au mk2 Bibliothèque, mais selon les midis, on peut le voir près de porte Maillot ou encore au Kremlin. Encore un phénomène qui nous vient d’outre-Atlantique, l’instigatrice du concept, Kristin Frederick, est elle-même américaine. Enfin, instigatrice, elle a surtout lancé le concept en France qui ne connaissait pas vraiment la restauration mobile (et ça a bien pris, puisqu’elle a même sorti son livre de recettes x’D). Je dois avouer que ça me rappelle qu’une chose, le Bibliobus qu’il y avait à la bibliothèque de mon enfance x’D. Il stationnait à des endroits différents de la ville, on pouvait emprunter et retourner nos bouquins sans avoir à se déplacer à la bibliothèque x’D. Bien sûr, les ouvrages étaient très limités. Ben c’est un peu l’impression que j’ai aussi avec les food-trucks. C’est assez limité. J’ai toujours été partisane de la carte « minimaliste » pour pouvoir maîtriser ses plats au mieux, donc ce n’est pas un souci en soi.
Au Camion, il s’agit donc des traditionnels burgers américains à la sauce française. On a ainsi un burger au bleu, un autre au gruyère… Jusque-là, rien d’étonnant. Le burger seul coûte 8,50€ et avec un accompagnement colesaw ou frites, ça fait monter la note à 10,50€, ce qui est dans la limite haute des tickets restaus parisiens. Si on veut y rajouter une boisson, il faudra compter environ 3€ de plus (ils ont par exemple du Dr Pepper qu’ils vendent grâce au mk2). On m’en a dit que du bien, et franchement, je ne craignais pas de mauvaise surprise. C’est bien présenté, tout tient bien dans le petit sac en papier, la prise de commande est moderne avec les iPads, okay. Il faut refaire la queue pour récupérer la commande, là encore, ça semble normal pour que le flux soit continu. Seulement, quand j’ai mangé mon burger, je n’ai pas été agréablement surprise. C’était juste un assemblage de viande, de sauces, d’autres, et du pain. J’aurais pu manger le même dans un HD Diner.
J’ai commandé un barbecue sans mayo, qui était des plus communs. La viande était cuite à point (visiblement, ils sont tous à point, peut-être que j’aurais dû demander un saignant de moi-même, mais on me l’a pas proposé) et n’était pas mauvaise, la sauce barbecue était bonne, les oignons étaient bien grillés et le beignet aurait pu être un peu plus grand, mais le bun était un peu sec. Je refuse de croire que si j’avais pris de la mayo, ça aurait été plus tendre. Petit plus, il tenait très bien et je pouvais le manger avec les mains sans crainte de m’en mettre partout :’D. La portion de frites est suffisante, mais on n’en refuserait pas quelques unes en plus. Perso, je préfère les grosses frites belges et pas les petites allumettes, même si encore une fois, elles étaient frites à point. Dans l’ensemble, vraiment rien d’excitant à dire… Si j’étais allée à Bio Burger, j’aurais au moins eu des herbes sur mes frites. Je suppose que l’endroit est bien pratique pour les salarymen des tours avoisinantes, mais je ne me déplacerai plus spécialement pour le goûter. C’est maîtrisé, et je pense que c’est bon, ce n’est juste pas le goût que j’aime.
De la cuisine asiatique au traditionnel français, la gastronomie y pointe le nez avec notamment les Bocaux de Marc Veyrat. Bref, il y a le choix. Ça me fait penser aussi au film #Chef, récemment sorti aux Etats-Unis, avec Jon Favreau, Sofia Vergara, John Leguizamo etc. Un grand chef qui plaque tout pour ouvrir son food-truck. On voit la difficulté d’obtenir les autorisations, la sévérité des conditions hygiéniques, mais aussi le rôle des réseaux sociaux. Je pense qu’en France, on a un rapport avec la nourriture un peu différente pour que la restauration ambulante prenne vraiment. Il suffit de voir la longueur de notre pause déjeuner. On a droit à 1 h dans la plupart des cas, alors que les Américains ont à peine 30 minutes. Et vous vous rappelez de l’histoire que les pizzas étaient considérées comme des légumes dans les cantines ? Après, si ça peut encourager les jeunes à ne plus manger McDo par exemple parce qu’ils ont des camions qui proposent de la restauration rapide de qualité, je pense que les communes devraient les soutenir !