Saisons 1-5
Downton Abbey, elle fait partie de ces séries que je me suis toujours promis de regarder « un jour ». Avec la dernière saison qui va sortir, il est plus que certain que je vais faire l’acquisition du coffret intégral. Je n’avais jamais regardé la série plus loin que la saison 1. Elle m’avait plu, mais pas suffisamment pour qu’à chaque rentrée je sois impatiente de la lancer. Surtout que huit épisodes d’une heure… Le temps passe lentement. Même en regardant l’une des plus belles représentations historiques du paysage télévisuel. Alors oui, dès la saison 1, j’étais bluffée par l’alchimie entre Dan Stevens et Michelle Dockery, j’ai sympathisé avec les domestiques du dessous, j’ai eu pitié et envié les aristocrates du dessus, j’ai été émerveillée par le paysage du Yorkshire. Mais je n’ai pas continué à la saison 2. Et maintenant, quelques années plus tard, alors que la sixième et dernière saison démarre dans quelques mois, j’ai tout rattrapé. Parce que les trois premières saisons étaient disponibles sur Netflix, j’en ai profité. Puis la suite, j’ai trouvé par mes propres moyens x’D. Avec Downton, je ne ressens pas le besoin d’être à jour tout de suite, hebdomadairement, comme j’ai envie de l’être avec The Good Wife par exemple. Ça n’enlève rien de la qualité et de l’affection que je porte à la série, et pendant mon visionnage je suis plongée dedans, mais je la savoure.
Ce que j’admire le plus en plus de leur diction parfaite, c’est la simplicité de tout ce qu’il se passe. Concrètement, il ne se passe pas grand-chose, mais c’est impressionnant comment le rien crée plein de petites intrications au sein de l’histoire. Les personnages, la pléiade de personnages évolue, mais tout en gardant leurs caractéristiques propres. Malgré ce clivage des classes, une chose est sûre. La loyauté qui se dégage de chacun, par rapport à la famille, aux traditions, à l’amour, c’est ce qu’il y a de plus authentique. Cette séparation n’est pas remise en cause, okay, on a Branson qui passe de chauffeur à faire partie entièrement de la famille Crawley, et d’ailleurs, je trouve ça chouette que ce ne soit pas acquis mais que tous les jours, cet état de (non-)fait reste un sujet débattable. Les séries où les personnages sont trop nombreux sont subjectivement rayées de ma liste de suite, et Downton Abbey est l’exception qui confirme la règle. Les secondaires ont aussi droit à leur développement, et le spectateur s’attache à tout le monde. Au début, j’avais été rebutée par ça, et du coup, j’avais penché pour la nouvelle version d’Upstairs Downstairs… Bon, on voit bien comment ça a fini, Upstairs Downstairs a été annulée au bout de deux saisons, et Downton Abbey aura droit à une véritable fin.
Paradoxalement, c’est aussi le reproche que je ferais à la série. Cette stagnation qui oblige les intrigues à se répéter, et pour plus de réalisme à se dénouer en un épisode, tout de même (sauf l’histoire avec Bates qui a duré toute une saison, et c’était relou, ou encore avec le retour des amours de Mary qui devrait se décider un jour).
Le fait que ce soit une série anglaise lui permet une chronologie un peu rocambolesque, sautant des semaines, des mois, ou quelques jours sans qu’on comprenne forcément comment ni quand. Encore une fois, c’est la vie qui se déroule sous nos yeux, avec les problèmes de mariage, d’héritage, de morts… Et cela semble donc tout à fait logique que les employés changent, que de nouveaux visages apparaissent, que les amis visitent puis repartent, bref, comme dans la vraie vie. Sauf qu’il s’agit ici du début du XXe siècle, dans la campagne anglaise avec un comte qui a des difficultés financières et des domestiques des plus fidèles. Les Crawley font de bons héros, leur lutte pour s’accrocher à leurs traditions qui s’étiolent ne fait que rappeler la gloire d’antan pendant que la classe ouvrière, libérale voire socialiste prend petit à petit le pouvoir. Le cœur britannique de la série bat plus fort encore que n’importe quelle autre série d’outre-Manche… Avec le temps qui passe, les thèmes abordés évoluent également. Et même si l’Angleterre a toujours été moins raciste que les autres pays anglo-saxons ou même latins, c’était intéressant de voir que ça signifiait quelque chose. Sans oublier leur approche de l’homosexualité qui est faite avec délicatesse. Tout est très anglais, dans l’élégance et la retenue x’D.
Puis Downton Abbey, c’est beau. Les costumes d’époque sont magnifiques, les gens sont beaux (enfin, surtout Dockery, je le reconnais), le terrain est champêtre, le décor super bien travaillé. Ce sont les détails dignes de Fellowes, j’ai vraiment hâte qu’il développe sa série musicale. Je sens que ce sera A DES LIEUX de Glee x’D.
En vrac : j’aime pas du tout le personnage de Rose, j’aimerais que Matthew Goode soit un régulier de la saison 6 (même si pour ça il faut qu’il sonne aux abonnés absents dans The Good Wife) pour clore en beauté, Lord Grantham a perdu un peu de sa présence au fil des saisons, Edith n’a vraiment pas de chance dans la vie, Joanne Froggatt a plus que mérité son Golden Globes, Branson fait un peu coincé toujours mais il a hyper bien évolué, leurs accents sont toujours géniaux, la nouvelle coupe de Lady Mary est adorable. Et en plus, ils sont drôles :’D (avec une apparence de Jeremy Piven en Selfridge x’D).