Tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas fait un petit portrait d’acteur. Avec sa nomination aux Oscars pour Gone Girl, j’ai eu envie de parler de la carrière de Rosamund Pike. Souvent, qu’une actrice Anglaise ne soit reconnue que lorsqu’elle joue dans un film américain me frustre énormément… Mais il faut avouer que pour ce film-là, les éloges sont nécessaires, et sa révélation n’en est que trop tardive.
La première fois qu’elle a vraiment eu une visibilité, c’était dans Meurs un autre jour. Une énième James Bond girl secondaire qu’on oublie dès que le film est fini. « Qui ça ? Ah, la blonde un peu flippante, ouais… » Ensuite, elle enchaîne les seconds rôles dans des productions américaines… Rochester, le dernier des libertins est totalement passé à côté de l’idée même de libertin. Même le téléfilm de Casanova valait plus le coup x’D. On pense à Fugitive Pieces, La faille… rien de bien mémorable. Elle allie apparitions américaines et productions anglaises. Cantonnée aux rôles de trophy wife ou de la femme à sauver, on ne peut pas dire qu’elle ait l’occasion de démontrer ses talents.
Il y a eu Orgueil et Préjugés où elle jouait l’une des sœurs Benett aux côtés de Keira Knightley et Carey Mulligan entre autres, pas la plus présente, mais dégageant un charme indéniable. Mais ce sont surtout ses rôles dans An Education et Made in Dagenham qui la font se faire remarquer à mes yeux. Dans An Education, elle a l’air tellement perdue et superficielle, mais avec cette naïveté comme on peut s’y attendre d’une blonde :’D. Dans Made in Dagenham, même si elle n’a qu’un rôle secondaire, ses scènes sont tellement touchantes que sa prestation est tout de suite remarquable. Quelle force dans une petite scène de 3 minutes. Son côté anglais dramatique n’est plus à prouver. L’autre surprise était dans Le monde de Barney, le film tout d’abord tout en émotion, mais où son rôle avait enfin une véritable consistance. Petite anecdote, elle a refusé le rôle de Rita Skeeter (Harry Potter) à l’époque. C’est le genre d’actrice à qui les films d’époque (quelle qu’elle soit) vont très bien.
On oublie rapidement Jack Reacher ou encore Clones, et encore plus La colère des Titans (ohlala, même si Andromeda était coolie, le film était un désastre), mais ça lui donne un peu de crédit dans les films d’action en plus de James Bond. On ne comprend pas trop ce qu’elle est allée faire dans Johnny English le retour ni Drôles d’oiseaux, mais bon, c’est passé… Si c’est le thriller Gone Girl qui la dévoile au grand public, là où elle brille le plus (ou alors c’est juste ma préférence personnelle :’D), c’est dans les films anglais grand public avec une véritable histoire de vie derrière. Je pense à Hector and the Search for Happiness (où elle retrouve un Simon Pegg comme on ne l’a jamais vu après Le dernier pub avant la fin du monde) ou encore What We Did On Our Holiday (avec David Tennant comme dans Single Father) et même ses 3 minutes d’apparition dans A Long Way Down sont plus agréables à regarder que les films américains. N’oublions pas de mentionner son passage éclair à la télévision anglaise Women in Love, qui lui permet de montrer une plus grande palette de jeu que ce qu’on a pu voir…
Bref, ça s’annonce bien pour elle en tout cas, j’espère qu’elle va remporter l’Oscar, je la soutiens à fond :’D. J’ai hâte de voir The Moutain Between Us prévu pour je ne sais pas quand, mais avec Charlie Hunnam :’D.