Je me suis dit qu’avec la sortie de Gemma Bovery, c’était une belle occasion de revenir sur sa carrière à la petite Arterton. J’avais vu un film en 2007 (ça remonte un petit peu) titré St Trinian’s. Et j’étais totalement tombée amoureuse de la « head girl » de ce film. Avec son style bien à elle, sa présence à l’écran, et sa mignonneté, c’était bon. J’avais donc découvert Gemma Arterton. Dans une interview, elle avait dit que pour le rôle, on lui avait demandé si elle savait faire un accent posh si c’était possible, et elle a répliqué que bien entendu, car elle avait ses études à la fucking Royal Academy of Dramatic Art :’D. Pour moi, il s’agissait d’une comédie de seconde zone (malgré la présence de Colin Firth et de Rupert Everett) et personne n’allait percer (dire qu’il y avait Juno Temple, Jodie Whittaker, ou encore Lena Headey), donc je ne nourrissais pas vraiment d’espoir à l’idée de la revoir. Et pourtant ! Suivirent des mini-séries comme Lost in Austen (que je vais me refaire, tiens, c’était vraiment sympa) ou Tess of the d’Ubervilles (ou quand mon aversion pour Eddie Redmayne a débuté), et puis son rôle de James Bond girl (inutile, mais avec un nom super classe, Strawberry Fields quoi) qui l’a fait connaître à un plus large public. Enfin, elle a plutôt servi de décoration, comme dans The Boat That Rocked ou Rock’n Rolla, mais c’était un peu de présence à l’écran. Là où elle s’est avérée être le plus inutile, c’était dans Prince of Persia ou dans Le choc des Titans, quand on espère que la princesse ne va pas seulement se faire sauver mais qu’elle va s’activer aussi un peu. Que nenni.
Heureusement qu’à côté, elle a fait dans le pur british avec La disparition d’Alice Creed puis Tamara Drewe. C’est grâce à ces films (et toujours et encore à St Trinian’s :’D) qu’on a pu se dire que ce n’est pas qu’une belle actrice et qu’elle a du talent (comme tous les Britanniques, reconnaissons-le), et qu’elle a pu se détacher du rôle de trophée. Tamara Drewe reste à ce jour son meilleur rôle, un peu paumée, mais toujours innocente même dans sa manipulation. Il y a eu des rôles oubliables comme dans Byzantium ou Runner Runner, un second rôle beaucoup plus agréable et uplifting dans Song for Marion, au film d’action assez divertissant dans Hansel and Gretel, et maintenant il y a l’incursion dans le cinéma français. Dans Gemma Bovery, autre adaptation d’un roman graphique de Posy Simmonds tout comme Tamara Drewe, il y a ce mélange de charme anglais et de pseudo intellectualisme français. A comprendre, c’est esthétiquement beau, mais il y a quelques longueurs vides regrettables… Mais elle est vraiment magnifique dedans, et la caméra d’Anne Fontaine la filme vraiment sous toutes les coutures. En plus, elle a appris (très superficiellement à mon avis x’) le français pour le coup, et elle s’en sort très bien. Maintenant, elle s’est pris un agent à Paris, donc ce serait bien si elle marchait comme Kristin Scott Thomas *huhu*. Arterton aimerait une carrière à la Rachel Weisz, et ça peut commencer à en prendre le chemin… Malheureusement, je doute qu’elle atteigne son stardom un jour ‘-‘.
J’ai hâte de la voir en tout cas à l’affiche de la comédie musicale Made in Dagenham (oui, oui, tiré du film, elle reprend le rôle de Sally Hawkins) l’histoire vraie, qui va ouvrir à West End début octobre. Elle n’a jamais fait de Broadway avant et semble n’avoir chanté que dans un karaoké (ça s’entend dans sa voix, c’est pas une super chanteuse x’D)… Mais on s’en fiche, ça a l’air super coolie !! Et prochainement, elle sera à l’affiche de A Hundred Streets (avec des gens comme Idris Elba ou Samantha Barks, mais je pense que ce sera un film chorale où ils ne se croiseront même pas x’).