Edge of Tomorrow : J’ai du mal à croire que j’ai autant apprécié un film avec Tom Cruise. Le concept était vraiment bon. Je ne parle pas seulement de remonter le temps grâce à la mort, mais aussi des monstres, ces « mimics » que je trouve très original. Bon, j’avoue, on sent bien l’inspiration japonaise là-dedans. All You Need Is Kill est un roman japonais qui a été adapté en manga avant que ce film ne sorte (si ça vous intéresse, dessin du mangaka qui a dessiné Death Note, donc oui, ça vaut le coup). Ensuite, le but de sauver le monde, ça me laisse ni chaud ni froid, mais il faut dire que l’héroïsme voire l’anti héroïsme de départ du personnage de Cruise est assez drôle. Emily Blunt est super canon :’O, j’ai pu lire sur Twitter quelqu’un qui disait qu’elle aurait fait une excellente Black Widow, et même si je n’y avais jamais pensé, je dois y adhérer. L’action est bien faite, ce n’est pas de la super technologie, mais juste accessible dans notre monde actuel. C’est ce qui fait la force du film aussi, l’anticipation, mais pas trop. Alors oui, c’est un blockbuster, mais purée, pour une fois qu’on n’a pas des explosions de partout ! Bien sûr, il y en a, mais le côté science-fiction est très bien amené. On n’est pas lassé, et même s’il s’agit de la répétition de la même journée/période de temps, c’est bien agencé pour qu’on ne s’ennuie pas avec un montage vraiment réussi. Juste la fin qui est assez décevante… On n’est plus au début des années 2000, on a le droit de ne pas faire un happy ending.
The Other Woman : Ce que j’ai le plus aimé là-dedans, c’est Nikolaj Coster-Waldau. Il est à des lieues de Jaime Lannister et punaise, il n’a pas peur du ridicule. A un moment, j’ai presque espéré qu’il dise « I always pay my debts » ou un « The things I do for love » pour un petit clin d’œil aux fans de Game of Thrones x’D. Sinon, en soi, petite comédie assez sympathique, un peu lourde mais pas trop en-dessous de la ceinture, des actrices qui ont vraiment l’air de s’éclater et qui forment un bel ensemble. C’est très souvent des comiques de situations, les dialogues ne sont pas très fins, mais ça fait un peu sourire mais c’est surtout dans l’ère du temps. Disons que clairement, ça aurait pu être pire. Ce qui sauve un peu les meubles, c’est la storyline de Leslie Mann. Elle réussit à transmettre pas mal d’émotions en femme trompée. Et pareil, elle est à l’aise dans ses mouvements, même quand elle en fait trop ça ne fait pas surjoué comme Cameron Diaz, mais plutôt burlesque :’D. Et dire que c’est le réalisateur de N’oublie jamais…
Maleficient : Comme je m’attendais à pire, j’ai été agréablement surprise ! Angelina Beurk s’en sort pas mal dans ce rôle qui est un peu du sur-mesure. L’image est très loin d’être moche, que ce soit la forêt, les animaux, les transformations, les décors, c’est vraiment pas mal. Encore très sombre par moment, et encore trop « animation » pour ce qui est des fonds verts, mais ça s’améliore. L’humour aussi est plutôt bien amené. La petite Fanning fait toujours aussi innocente, j’ai l’impression de revoir Twixt quelque part x’D. Avec quelques années de plus. Elle a une douceur que j’apprécie, elle me fait penser à Mia Wasikowska en plus « vivante »… c’est le mot je crois, parfois, j’ai l’impression que Wasikowska va s’effondrer tellement elle est calme. Mis à part ça, encore une fin qui laisse à désirer… Le girl power est vraiment devenu trop à la mode en ce moment. On a bien compris que les princesses n’ont plus besoin de princes charmants, mais bon, ça devient trop facile.
Palo Alto : Je suis très mitigée. En même temps, j’ai bien aimé l’ambiance et les remises en question qui se dégagent du film, mais en même temps, James Franco me révolte (dire que c’est lui qui a écrit le recueil de nouvelles à l’origine du film…). Je trouve fascinant cette idée que dans les petites villes/communautés d’Amérique on puisse être aussi paumés. C’est encore différent de la campagne française où même si t’es bien planqué, en faisant une heure de route tu peux trouver une grande ville. Je pense que c’est différent aux Etats-Unis. Ces jeunes sont piégés dans leur environnement, ils essaient de s’y échapper mais ils reviennent dans le cercle vicieux malgré eux. Emma Roberts peut être typecastée dans ce genre de rôles (de paumées, que ce soit jeune fille modèle ou petite rebelle), ça ne me dérange pas, c’est mieux que son rôle d’American Horror Story en tout cas. Révélation de l’autre petit jeune O_O, c’est le futur Michael Pitt je pense. C’est le fils de Val Kilmer, Jack de son prénom, mais il ne ressemble pas du tout à son père quoi O_O. Bref, c’était un peu dépressif, mais je pense qu’il y a l’aspect artistique des Coppola… en bien et en mal.
Sous les jupes des filles : Paradoxalement, la réalisatrice/scénariste/actrice est celle qui m’a le moins convaincue. Je l’ai trouvée trop vulgaire, trop en train de réciter son texte, une mauvaise actrice quoi. Les comédies françaises ont la cote chez moi, et du coup, avec toutes ces actrices, je me suis laissée tenter. Y a du bon et du très mauvais. L’ensemble est trop grossier, ils ont voulu faire de l’humour à la Girls en prétendant que rien n’est tabou, mais oui, il reste toutefois la bienséance. Beaucoup de cris pour rien. Mais dans tout le lot des actrices, j’ai été agréablement surprise (notamment par la petite Alice Belaïdi que je ne connaissais pas du tout), Vanessa Paradis est géniale, Sylvie Testud et Audrey Fleurot sont absolument nickel dans leurs clichés, Julie Ferrier délivre une performance digne du stand-up américain. Malheureusement, l’ensemble manque de piquant et d’intelligence mais ça reste un film à tiroirsacceptable…
Et un mot sur The Rover. Je n’ai pas compris l’intérêt de ce film.